Juillet 2023. Le climat politique est bien naze. Darmanin décide de mettre un coup de pression à la Ligue des Droits de l'Homme.
La LDH, c'était pour moi un peu lointain, mais je les appréciais et les soutenais depuis un moment. J'ai eu comme professeur de droit constitutionnel Jean-Pierre Dubois, qui a été président de la LDH, et j'ai adoré ses cours.
En parallèle, j'étais en pleine réflexion sur la manière de m'engager politiquement. Je réfléchissais à un parti auquel adhérer, qui ne me donne pas envie d'aller faire des backflips sur la A6b tous les deux jours non plus. Les Jeunes Socialistes ? Génération.s ?
Et puis je me suis rendu compte que j'avais moyen de faire coup double. Emmerder Darmanin ET trouver un vecteur d'engagement politique. J'ai donc adhéré pour la première fois à la Ligue des Droits de l'Homme, comme beaucoup de nouveaux membres de cette époque (on nous appelle d'ailleurs en interne la "promotion Darmanin").
Quand on adhère à la LDH, on n'adhère pas au comité national, mais à une section locale. Ma section, c'est donc Massy-Palaiseau-Verrières. Je la choisis. Puis vient le moment où on me propose de rejoindre des groupes de travail. Prisons, droits de l'enfant, immigration... tiens, rien sur l'université ? C'est dommage, c'est mon domaine de prédilection. Et puis c'est quand même un lieu d'exercice de libertés particulières, donc ça aurait du sens. Qu'à cela ne tienne, je n'en rejoins pas.
Et puis à ma première réunion de section, j'en fais part à mes nouveaux camarades. L'un d'eux, Hadrien Maury-Casalta, me dit qu'il s'est fait la même réflexion. On en rediscute, puis vient l'évidence : on va proposer à la LDH de créer nous-même ce groupe de travail.
Alors, à la LDH, c'est le bureau national qui prend toutes les décisions. Donc on le propose au BN. Mais ils ne veulent pas trop créer un groupe de travail direct, ils veulent qu'on fasse nos preuves : on sera donc un sous-groupe de travail, hébergés par le groupe de travail "Éducation, jeunesse et droits de l'enfant". On a la chance que son animatrice, Hélène Leclerc, soit enthousiaste et nous soutienne à fond.
Et désormais, nous voilà. On a créé un groupe de travail (pour l'instant, un sous-groupe, mais c'est pas trop grave) à la Ligue des Droits de l'Homme. C'est quand même plutôt la classe. Alors, la particularité c'est qu'on ne peut pas prendre de position, contrairement au Bureau national et aux sections locales. On ne peut que fournir des analyses quand on nous le demande. Mais c'est déjà pas mal, quand même.
On a même créé un carnet Hypothèse pour parler de notre sous-groupe : https://ldhesr.hypotheses.org/ .
Si vous lisez ça et que ça vous intéresse de nous rejoindre, que vous soyez adhérent·e à la LDH ou non, n'hésitez surtout pas à me contacter !